Marché du Lavoir et cantine populaire

La solidarité en actes pour surmonter l’inflation, et pour construire résilience et démocratie alimentaires de notre territoire

Rendre accessible une alimentation durable à tout le monde, y compris les foyers petits budgets ; créer des débouchés économiques pour une production alimentaire locale et espérer favoriser l’installation de nouveaux agriculteurs en circuit court sur la commune, pour l’intérêt de tous. C’est l’ambition des citoyens, producteurs, artisans et commerçants qui s’impliquent depuis 2 ans pour expérimenter ce que pourrait être une sécurité sociale alimentaire.

 

Le marché du Lavoir, rue des Reymonds, qui a lieu tous les mercredis de 17h à 19h, a entamé sa 3e saison. Pas moins de 8 producteurs très locaux y proposent leurs bons produits (bio) : légumes, pain, fruits de saison (petits fruits ce printemps, pêches en été, raisin et pommes à l’automne), œufs, miel, fromage, agneau. En fonction de leurs moyens, les clients choisissent librement et en conscience entre 3 prix : accessible (65%), juste (100%) ou solidaire (125%). La nouveauté “clin d’oeil” en 2023 est que l’on indique son choix de prix au moyen d’une “carte vitale de l’alimentation” de la couleur correspondante. La mixité de fréquentation du marché permet d’atteindre un équilibre relatif ; la rémunération juste des producteurs est assurée par le fait que le même système est proposé au Fournil des Comètes à Poët Laval ainsi qu’au marché de Pont de Barret (8 producteurs participants), et que la caisse des surplus collectés grâce aux prix solidaires est mutualisée entre les 3 points de vente. Le groupe de travail avance sur la création d’une caisse qui fonctionnerait avec des volontaires, qui cotiseraient en fonction de leurs moyens et recevraient tous une somme mensuelle identique en “monnaie alimentaire” à dépenser dans les points de vente conventionnés*. Cela se fait déjà du côté de Montpellier ou de Clermont Ferrand.

 

*On fait ici le parallèle avec la sécu que l’on connaît, où certains médicaments sont remboursés, d’autres ne le sont pas ; certains professionnels sont “conventionnés” (le médecin généraliste) d’autres non (l’ostéo). Contrairement à la sécu de la santé où les travailleurs ont perdu le pouvoir de décider de ce qu’ils veulent faire de leurs cotisations (qui correspondent à une partie de la valeur économique qu’ils produisent), les citoyens comptent bien prendre ce pouvoir de décider du conventionnement pour la sécurité sociale alimentaire. Ils se documentent, se forment, rencontrent différents “experts” et débattent ensemble des critères d’une alimentation durable, confrontent les intérêts des uns et des autres et visent l’intérêt général. Cette dimension “démocratique” de l’alimentation est présente dans le projet dieulefitois depuis le démarrage.

En partenariat avec le Lien 26 et avec le Projet Alimentaire Territorial (PAT) de la com’com, le groupe de travail fait diverses propositions pour créer des échanges au sein de la population : écoutes collectives de podcast (notamment celui de RadioLa : série “Manger”), réunions publiques, apéros ou repas partagés : nous allons prochainement proposer en test des “cantines populaires” dans l’espace public, à différents endroits de Dieulefit, où celles et ceux qui le souhaitent viendront cuisiner pour 50, 80 voire 100 personnes qui partageront le repas ou pourront remplir des bocaux à emporter, à prix libre en fonction de ses moyens (avec le prix et la provenance - locale - des denrées indiqués).

 

Si l’initiative vous intéresse, vous pouvez vous manifester auprès de Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., l’élue en charge de l’alimentation à Dieulefit.